À l’instar des White Stripes ou des Black Keys avant lui, Nick Waterhouse ne jure que par la musique parue avant 1979 : guitares antiques et magnétos analogiques, amplis hors d’âge et micros vintage... L’Américain serait-il pas- séiste ? Pas du tout ! Simplement, partant du principe que c’est dans les vieux pots qu’on mitonne les meilleures confitures, le natif de Santa Ana (Californie) concocte des mélodies raffinées, leur trousse des arrangements ma- lins et fait mouche à chaque fois. Sur scène, ce dandy élégamment vêtu rappelle plus d’une fois quelques glorieux ancêtres. On y retrouve la rage d’Eric Burdon (The Animals), l’âme han- tée d’un Van Morrison période Them ou même l’esprit brindezingue des Cramps. Oui, nous sommes dans ces hautes sphères.
Tout aussi rétromaniaques, The Limboos ne jurent que par les sons des fifties et des sixties : rock’n’roll des pionniers, rhythm & blues chalou- pé, soul habitée, boogaloo ensoleillé... Déjà si- gnataires de quatre albums, ces Barcelonais dé- finissent leur genre comme de l’ « exotic rhythm & blues » et nous promènent entre Chicago, Rio de Janeiro et la Nouvelle-Orléans. Un voyage remuant, à l’instar de leurs concerts !